Phare de l'Ile Vierge
1897-1902
Granit de Kersanton
82,5 m
Feux : 1 éclat blanc, 5 s.
Optique : lentille de Fresnel
Lanterne : lampe halogène 650 W.
Électrification en 1956
Portée : 27 milles
Automatisé en 2010
Culminant à plus de 80 mètres, le grand phare de l’Île Vierge est le symbole des feux-éclairs qui apparaissent à la fin du XIXe siècle et rendent obsolètes les phares-étoiles imaginés au début du siècle.
En 1888, le phare du Créac’h, sur l’île d’Ouessant, est électrifié. L’augmentation de puissance obtenue est spectaculaire. Le « vieux » phare de l’Île Vierge, allumé en 1845 dans le cadre du programme de 1825, est désormais trop faible pour éclairer l’entrée de la Manche. Une très grande tour portant un feu puissant doit être construite. Par souci de symétrie avec le Sud du Finistère, signalé par le feu électrique d’Eckmühl, les ingénieurs soignent la composition architecturale et la décoration de l’édifice. Le chantier démarre en 1897. Pendant les travaux, l’ancien phare assure la sécurité de la navigation. Cela explique pourquoi ses pierres ne sont pas récupérées pour bâtir la nouvelle tour, la plus haute du monde. La vieille tour servira ensuite de logements pour les gardiens. Le phare est équipé d’une imposante optique double sur cuve de mercure, éclairée par une lampe à vapeur de pétrole, une technologie robuste employée dans les phares isolés. L’imposante lanterne est exposée à Paris en 1900. Le phare s’allume en 1902.
École nationale des ponts et chaussées