Blondel, André
28 août 1863
Chaumont
15 novembre 1938
Paris
Française
Savant
En 1889, André Blondel entre à titre provisoire au service des Phares. Il y reste jusqu’à sa retraite, en 1927, accomplissant l’une des plus longues carrières au Service des phares. Durant toutes ces années, souffrant de problème de santé, le privant de l’usage de ses jambes, il met au point les instruments nécessaires à l’enregistrement automatique des variations du courant alternatif et invente notamment l’oscillographe, qui connaîtra une large application dans les transmissions téléphoniques. Il étudie également le fonctionnement de l’arc électrique employé dans le service des phares et en détermine les propriétés pour en assurer une meilleure utilisation. Sans jamais voir la mer, Blondel fut pourtant un grand ingénieur des phares. On lui doit d’avoir démontré que le temps d’émission lumineuse dans une direction donnée peut être réduit au «temps nécessaire à la perception intégrale », soit une fraction de seconde. Il collabore avec l’ingénieur des Mines Jean Rey (1861-1935), gendre de Louis Sautter. L’entreprise Sautter-Lemonnier lui offre des moyens expérimentaux pour étudier l’intensité effective d’un feu rythmé. L’ingénieur d’Etat et l’industriel publient ensemble leurs travaux et donnent leurs noms à une loi, dite Blondel-Rey, toujours utilisée, qui lie intensité et durée des éclats. Ces recherches confortent le choix du feu-éclair dont les rapides scintillements n’ont plus rien de commun avec les éclats traditionnels. Avec le développement des radiophares, à partir de 1910, André Blondel s’intéresse à la propagation des ondes radioélectriques. Par ses recherches appliquées, Blondel va contribuer à ouvrir le Service des phares vers le monde de la science et de l’industrie. Il réussit à concilier son travail administratif au Service des Phares avec une recherche scientifique de haut niveau qui le mène à créér le cours d'électricité appliquée à l'Ecole des Ponts, fonction qu'il occupe de 1893 à 1929. Il entre à l’Académie des sciences en 1913.
École nationale des ponts et chaussées